Page:Austen - Orgueil et Préjugé.djvu/96

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Gardiner sourirent, et Elisabeth observa que ce que la gouvernante disoit-là étoit bien honorable à son maître.

“ C’est l’opinion de tous ceux qui le connoissent. „ Elisabeth trouva que c’étoit dire beauucoup, et son étonnement s’accrut quand la gouvernante ajouta : je ne lui ai jamais vu un instant de mauvaise humeur, et je l’ai eu sous les yeux depuis l’âge de quatre ans. „

Cet éloge étoit complètement opposé à l’idée qu’elle s’étoit faite du caractère de Mr. Darcy. Son attention fut vivement excitée, et elle auroit voulu en entendre davantage.

« Il y a fort peu d’hommes dont on puisse faire le même éloge, dit Mr. Gardiner. Vous êtes bien heureuse d’avoir un tel maître. „

“ Je ferais bien le tour du monde sans en trouver un pareil ! mais j’ai toujours remarqué que ceux qui sont bons, étant enfans, deviennent des hommes excellens, et c’étoit bien le meilleur caractère d’enfant qu’il fût possible d’imaginer. „

« Son père étoit un homme très-respectable, „ dit Mad. Gardiner.

« Oh, oui, madame, assurément ! Mais son fils ne lui cède en rien. „ Elle continua à s’étendre sur les qualités et les vertus de son