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Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 1.djvu/101

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— Elle me paroît fort aimable, dit Bingley.

— Oh ! mon Dieu oui ! Mais vous avouerez qu’elle n’est pas jolie ! Lady Lucas m’a souvent dit, qu’elle m’envioit pour une de ses filles la beauté de Jane ! Il est vrai qu’on ne voit pas souvent quelqu’un qui soit mieux qu’elle, c’est ce que tout le monde dit ; car je ne me fie point à mon jugement seul. Elle n’avoit pas encore quinze ans, qu’il y avoit chez mon frère Gardiner, à Londres, un Monsieur qui l’aimoit tellement, que ma belle sœur étoit persuadée qu’il la demanderoit en mariage ! Il ne l’a pas demandée cependant ; peut-être la trouvoit-il trop jeune. Il fit des vers pour elle, ils étoient assez jolis.

— Et là finit son sentiment pour elle, dit Elisabeth avec un peu d’impatience ! Et plusieurs ont fait de même je pense ? Je voudrois bien savoir, qui fut le premier