Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/111

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disposée à trouver qu’il agissoit en homme sage et raisonnable, et elle souhaita sincèrement qu’il fût heureux. Tout cela étoit expliqué fort au long à Mistriss Gardiner ; enfin après avoir raconté jusqu’aux moindres circonstances, elle ajoutoit : « Je suis convaincue à présent ma chère tante, que je n’ai jamais eu vraiment de l’amour pour lui ; car s’il m’avoit fait éprouver cette passion, je ne pourrois pas même entendre prononcer son nom, et je lui souhaiterois tous les maux possibles. Non-seulement les sentimens que j’ai pour lui sont pleins de cordialité, mais je me sens aussi beaucoup d’impartialité à l’égard de Miss King. Je ne la hais point, même je la crois une assez bonne personne. Il n’y a donc pas d’amour dans mon fait ! Ma vigilance a eu un bon résultat, et quoique je fusse peut-être devenue plus intéressante aux yeux de tous nos amis si