Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/200

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cité qu’au premier moment, toutes les phrases qui portoient l’empreinte de la mélancolie ; et la gloire que Mr. Darcy tiroit d’avoir été la cause des peines de sa sœur, les lui rendoit encore plus douloureuses ; elle pensoit avec joie qu’il devoit quitter Rosings le surlendemain, qu’elle ne le reverroit pas, que dans peu elle se retrouveroit avec Jane, et s’efforceroit de lui faire retrouver le bonheur par les plus tendres témoignages de son affection.

Pendant qu’elle étoit ainsi absorbée dans ses réflexions, elle fut tout-à-coup tirée de sa rêverie par le son de la cloche de la porte d’entrée ; elle se sentit un peu ranimée par l’idée que c’étoit peut-être le colonel Fitz-Williams, qui venoit savoir de ses nouvelles, mais cette espérance s’évanouit presque aussitôt, et elle éprouva un sentiment bien différent, lorsque, à son extrême surprise,