Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/151

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étoit ! Si j’avois dit à ma famille ce que j’avois appris sur lui ! si j’avois dévoilé son caractère, tout cela ne seroit pas arrivé ! Mais c’est trop tard !

— Mais, s’écria Darcy, est-ce une chose parfaitement sûre ?

— Ce n’est que trop certain, ils sont partis de Brighton samedi soir ; on a suivi leurs traces presque jusqu’à Londres, mais pas au-delà ; ils ne sont certainement pas allés en Écosse.

— Quel moyen a-t-on employé pour les découvrir ?

— Mon père est parti pour Londres, et Jane écrit pour implorer le secours de mon oncle. J’espère que nous allons partir tout de suite ; mais, hélas ! que peut-on faire ? Que peut-on espérer d’un homme pareil ? Comment pourra-t-on les découvrir ? Ah ! je n’ai pas la plus légère espérance. Tout cela est affreux !

Darcy secouoit la tête, et ne pouvoit rien lui dire pour la rassurer.