Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/163

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qui lui plaisoient. Depuis que le régiment de ** a été en garnison à Brighton, elle n’a plus eu en tête qu’officiers, amour et coquetterie ; ses sentimens qui étoient assez vifs ont pris encore plus d’ardeur, et nous savons que Wikam a toute l’adresse et tous les charmes qui peuvent captiver une femme.

— Mais vous voyez cependant que Jane n’a pas assez mauvaise opinion de Wikam pour le croire capable d’une telle action.

— De qui Jane a-t-elle jamais eu mauvaise opinion ? et quel homme pourroit-elle croire capable d’une telle action ? Mais elle sait aussi bien que moi ce qu’est Wikam ; nous savons toutes deux qu’il n’a ni honneur ni probité, et qu’il est aussi fourbe, aussi trompeur qu’insinuant.

— Comment ! vous savez tout cela ? s’écria Mistriss Gardiner, dont la curiosité étoit vivement excitée.