Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/181

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parole pendant plus de dix minutes ; ma mère se trouva mal, et toute la maison étoit dans la confusion.

— Et peut-être, s’écria Elisabeth, il n’y a pas un des domestiques qui n’ait su toute l’histoire avant la fin du jour ?

— Je ne sais, mais il étoit bien difficile qu’elle restât secrète dans ce moment ; ma mère prit des attaques de nerfs, et quoique je fisse tout ce que je pouvois, je crains de n’avoir pas encore fait tout, ce que j’aurois dû.

— Vous avez bien souffert ma chère Jane, vous n’avez pas l’air bien ; oh que n’étois-je avec vous pour partager vos peines et votre inquiétude !

— Marie et Kitty ont été très-aimables, elles auroient bien voulu m’aider, j’en suis sûre ; mais je ne trouvois pas que cela convînt ni à l’une ni à l’autre ; Kitty est trop maigre et trop délicate, et Marie étudie trop pour qu’on puisse