Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/43

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Lydie se mit à rire et dit :

— Oh voilà bien votre prudence, vos précautions ! Vous trouvez que le domestique ne doit pas nous entendre, comme s’il y pensoit seulement ! Je vous assure qu’il entend souvent des choses bien pires que celles que je vais vous dire. Au reste, il est si laid, que je suis fort aise qu’il soit sorti ; je n’ai de ma vie vu un si long menton ! Mais venons-en à mes nouvelles, elles concernent le cher Wikam. Il n’y a plus à craindre qu’il épouse Mary King ! Elle est allée auprès de son oncle à Liverpool, où elle doit rester long-temps. Ainsi, Wikam est sauvé ! et vous pouvez reprendre de l’espérance.

— Et Mary King est sauvée, pensa Elisabeth, sauvée et sa fortune aussi !

— Elle est bien bête d’être partie, reprit Lydie, si elle l’aimoit.

— J’espère qu’il n’y avoit pas un atta-