Wikam rougit tout-à-coup et parut agité ; il se tut un instant ; enfin il lui dit, d’un son de voix très doux :
— Vous qui connoissez bien mes sentimens à l’égard de Mr. Darcy, vous devez facilement comprendre combien je dois me réjouir de ce changement en lui, lors même qu’il ne seroit qu’apparent. Son orgueil, s’il prend cette direction-là, peut être utile même aux autres, surtout s’il le corrige des défauts et de la mauvaise foi dont j’ai souffert. Mais je crains que cette amélioration qui vous a frappée ne soit que pour le temps de ses visites à sa tante, dont il respecte le jugement et l’opinion ; la crainte qu’elle lui inspire, opère toujours une différence chez lui lorsqu’ils sont ensemble, et on peut l’attribuer au vif désir qu’il a d’épouser Miss de Bourgh.
Elisabeth à ces paroles ne put retenir