Élisabeth rougissait et perdait toute contenance, quand sa mère prit la parole.
» — Oh ! oui, assurément. Je suis sûre que Lizzy en sera très-flattée. Elle ne peut avoir nulle objection à faire. Allons Kitty, montez avec moi ! » Et prenant son ouvrage, elle sortit précipitamment, mais Élisabeth s’écria :
« Ma chère maman, ne vous en allez pas, je vous supplie, M. Colins m’excusera ; il ne doit rien avoir à me dire que tout le monde ne puisse entendre. C’est moi qui vais sortir d’ici.
» — Allons donc, Lizzy, quelle enfance ! restez. » Et voyant Élisabeth toute prête à s’échapper, elle ajouta « Lizzy, restez donc ! je le veux ; écoutez ce que va vous dire M. Colins. »
Élisabeth ne voulut pas désobéir à un tel ordre, et un moment de réflexion l’ayant persuadée, que le mieux serait de terminer promptement cette affaire, elle se rassit, et essaya par un grand air d’application à son ouvrage, de cacher un