nombreuse société ; car presque toute la famille Lucas vint y joindre Maria, et les sujets de conversation ne manquèrent pas. Lady Lucas, d’un bout de la table à l’autre, demandait à Maria les détails les plus minutieux sur le ménage de sa fille aînée. Mme Bennet avait plus d’une occupation ; d’abord elle voulait apprendre d’Hélen, qui était assise assez loin d’elle, toutes les modes nouvelles, puis, il les fallait redire aux jeunes sœurs de Maria, et Lydia, élevant la voix plus haut que tous les autres, racontait, à qui le voulait bien écouter, les divers plaisirs de la matinée.
« Oh, Mary ! dit-elle, je regrette que vous ne soyez point venue avec nous, nous avons été si gaies pendant toute la route ; on aurait pu nous entendre rire et parler à trois milles. »
À ce récit, Mary repartit fort gravement : « Loin de moi, ma chère sœur, l’idée de déprécier vos plaisirs, ils seraient sans doute goûtés par le plus grand nombre de femmes ; mais j’avoue qu’ils