ne sauraient avoir de charme pour moi ; un livre et mon piano, voilà mes seules jouissances ».
Mais cette réponse ne fut point entendue de Lydia : il était rare qu’elle écoutât, n’importe qui, plus d’une seconde ; quant au discours de Mary, elle n’en écoutait même pas la première syllabe.
Dans l’après-midi, Lydia pressa vivement ses sœurs de faire un tour à Meryton ; mais Élisabeth s’y opposa : il ne serait point dit que les demoiselles Bennet ne pouvaient être chez elles un seul jour sans courir après les officiers ; Ce motif ne fut pas le seul qui l’engagea à s’y opposer… Elle redoutait de revoir Wickham, et était décidée à l’éviter aussi long-temps que possible ; la satisfaction qu’elle éprouvait à songer au prochain départ du régiment ne saurait être exprimée. Dans quinze jours, il devait partir et alors elle espérait n’être plus tourmentée au sujet de Wickham.
À peine avait-elle été quelques heures