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Page:Austen - Orgueil et Prevention 3.djvu/165

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ET PRÉVENTION.

net, il ne pouvait se montrer avec autant d’avantages qu’il l’avait fait devant M. et Mme Gardener ; cette conjecture quoique pénible était cependant assez probable.

Elle avait aussi observé Bingley pendant un instant, et dans ce court espace elle le vit content et embarrassé. Il fut reçu par Mme Bennet avec un degré de civilité, qui rendit ses filles toutes confuses, surtout lorsqu’elle la comparait au froid et cérémonieux accueil que M. Darcy reçut d’elle.

Élisabeth, particulièrement, qui savait que sa mère devait à ce dernier la réputation de sa fille bien-aimée, souffrait extrêmement d’une si maladroite distinction.

Darcy, après avoir demandé des nouvelles de M. et Mme Gardener, question à laquelle Élisabeth ne put répondre sans rougir, ne parla presque plus. Il ne se trouvait pas, il est vrai, placé près d’elle ; peut-être était-ce là la cause de son silence, mais dans Derbyshire il n’en avait point été ainsi : là, il parlait à ses pa-