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Page:Austen - Orgueil et préjugé, 1966.djvu/110

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Lorsque enfin ils se levèrent pour prendre congé, Mme Bennet témoigna à toute la famille le plus vif désir de les posséder au plutôt à Longbourn ; elle s’adressa particulièrement à M. Bingley, l’assurant qu’il leur ferait le plus grand plaisir, s’il voulait souvent et sans cérémonie leur venir demander le dîner de famille. Bingley, heureux de l’idée de voir Hélen, accepta avec reconnaissance :

« Demain, ajouta-t-il, je pars pour Londres où m’appellent pour quelques jours des affaires pressantes ; mais ma visite, madame, puisque vous l’agréez, suivra de près mon retour. »

Mme Bennet fut parfaitement satisfaite, et quitta la maison dans la douce persuasion qu’en comptant le temps nécessaire pour les préparatifs des noces, l’achat de nouvelles voitures, du trousseau, etc., elle verrait, avant trois mois, sa fille établie à Netherfield ; elle pensait aussi, avec une égale confiance, et presque autant de plaisir, au mariage de sa seconde fille avec M. Colins. Élisabeth lui était moins chère que ses autres enfants ; et encore que le parti lui parût souhaitable pour elle, M. Blingley et Netherfield effaçaient de son esprit toute autre pensée.