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Page:Austen - Orgueil et préjugé, 1966.djvu/59

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En ce moment, ils furent joints par Mme Hurst et Élisabeth elle-même.

« Je ne savais pas que vous dussiez sortir, dit Mlle Bingley avec quelque embarras, craignant d’avoir été entendue.

— Vous nous avez joué un bon tour de vous sauver ainsi sans rien dire », dit Mme Hurst.

Alors elle prit le bras de M. Darcy, qui déjà conduisait Mlle Bingley ; Élisabeth ainsi marchait seule, l’allée n’étant pas assez large pour quatre personnes. M. Darcy sentit cette malhonnêteté et dit :

« Cette allée est trop étroite, allons à l’avenue. »

Mais Élisabeth, qui ne désirait nullement rester avec eux, répondit en riant :

« Non, non, restez ici ; vous formez un groupe charmant et paraissez avec beaucoup d’avantage ; une quatrième figure gâterait le tableau… Adieu ! »

Elle s’éloigna gaiement, pensant avec plaisir que bientôt elle serait de retour à Longbourn. Hélen était déjà assez bien pour quitter la chambre et devait descendre au salon dans le courant du jour.