grove, mais elle ne pouvait supporter l’idée qu’ils verraient une diminution de serviteurs et de représentation, eux si inférieurs aux Elliot de Kellynch ! Ce fut un combat entre les convenances et la vanité. Celle-ci eut le dessus, et Élisabeth fut satisfaite. Elle se dit : « Ce sont de vieilles idées de province sur l’hospitalité. On sait que nous ne donnons pas de dîners ; personne ici ne le fait, et je suis sûre qu’une invitation ne serait pas agréable à Mme Musgrove : elle est gênée avec nous, et hors de son monde. Je les inviterai pour la soirée de demain ; ce sera une nouveauté et un plaisir : ils n’ont jamais vu deux salons comme ceux-ci. Ils seront ravis, ce sera une petite réunion choisie. »
Marie fut parfaitement contente de cette invitation ; on devait la présenter à M. Elliot et aux illustres cousines, et rien ne pouvait lui être plus agréable. Anna sortit avec Charles et sa femme. Elle avait hâte de revoir ses amis d’Uppercross, et elle reçut le meilleur accueil.
Henriette, dont l’âme était épanouie par le bonheur, fut bienveillante et gracieuse. Mme Musgrove était reconnaissante des services d’Anna. Ce fut une expansion, une chaleur, une sincérité qui la ravirent d’autant plus qu’elle en était privée chez elle. Elle fut