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Page:Austen - Persuasion.djvu/67

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autour de lui. Je n’ai pas la patience qu’il faut pour cela.

— Seriez-vous tranquille si vous passiez votre soirée loin de lui ?

— Pourquoi non ? son père le fait bien. Jémina certainement est si soigneuse. Charles aurait pu dire à son père que nous irions tous. Je ne suis pas plus inquiète que lui. Hier, c’était bien différent, mais aujourd’hui !

— Eh bien ! si vous croyez qu’il n’est pas trop tard pour avertir, laissez-moi soigner le petit Charles. M. et Mme Musgrove ne trouveront pas mauvais que je reste avec lui.

— Parlez-vous sérieusement ? dit Marie les yeux brillants. Mon Dieu quelle bonne idée ! En vérité, autant que j’y aille. Je ne sers à rien ici, n’est-ce pas ? et cela me tourmente. Vous n’avez pas les sentiments d’une mère : vous êtes la personne qu’il faut. Jules vous obéit au moindre mot. Ah ! bien certainement j’irai, car on désire beaucoup que je fasse connaissance avec le capitaine, et cela ne vous fait rien de rester seule. Quelle excellente idée ! Je vais le dire à Charles, et je serai bientôt prête. Vous nous enverrez chercher, s’il le faut, mais j’espère que rien d’alarmant ne surviendra. Je n’irais pas, croyez-le bien, si je n’étais tout à fait tranquille sur mon cher enfant. »