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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/109

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très naïf, dit Robert en éclatant de rire. Vous me prenez pour confident ! Je suis peu accoutumé à ce rôle, mais je m’y ferai, et en ami, je veux vous donner un conseil ; c’est de ne plus penser à Edward : sa mère a d’autres vues. D’ailleurs il est impossible, absolument impossible que vous le trouviez aimable.

— Monsieur, dit Elinor avec fermeté, sans avoir sur lui aucune prétention qui puisse contrarier les vues de madame Ferrars, je trouve son fils aîné très-aimable ; et il me le paraît plus encore, depuis que je le compare à d’autres.

— Ah bien, par exemple ! c’est très-plaisant ce que vous dites-là. On ne s’attendait pas à ce qu’Edward gagnât à être comparé à d’autres. Allons, convenez donc qu’il est impossible d’être plus gau-