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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/158

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sans naissance, sans fortune, venant on ne sait d’où… Ici la tante Jennings voulut éclater. Elinor la retint en lui serrant doucement la main ; elle se tut pour le moment. Jamais de la vie, continua John un tel soupçon ne lui serait entré dans la tête, et si elle le croyait attaché à quelqu’un, c’était tout d’un autre côté… vous m’entendez ? et moi-même, et Fanny nous pensions de même. Enfin cette bonne mère était à l’agonie. Nous nous consultâmes ensemble cependant sur ce qu’il y avait à faire, et elle se décida à envoyer chercher Edward. Il vint immédiatement. Mais je suis fâché, vraiment fâché d’avoir à raconter ce qui suit ; et d’ailleurs vous en savez assez, je pense. Je vous ai dit la cause du mal de Fanny, vous savez qu’elle est