Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/159

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mieux ; cela vous suffit, je crois. Le reste s’apprendra en son temps.

— Non, non, mon frère, s’écria Elinor, dites tout ; nous voulons tout savoir. Le sort d’Ed… de M. Ferrars nous intéresse aussi. Qu’a-t-il dit ? que veut-il faire ?

— Il ne mérite guère cet intérêt ; et je vous avoue que j’aurais attendu autre chose de lui ; je suis vraiment indigné ! Croiriez-vous que malgré tout ce que sa mère, sa sœur et moi-même, dont l’avis n’est pas à dédaigner, nous avons pu lui dire et lui représenter pour rompre son engagement, tout a été inutile ? la bonne Fanny est allée jusqu’à la prière : devoir, affection, tout a été sans effet. Je n’aurais jamais pu croire qu’Edward fût aussi entêté, aussi insensible ! Sa mère a eu la condescendance de lui expliquer ce qu’il