Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/433

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sirait connaître à fond l’opinion de sa sœur, engagea par un léger signe sa mère au silence. Maria continua : Ce qu’Elinor m’a dit ce matin a été pour moi une grande consolation ; j’ai entendu exactement ce que je désirais d’entendre…… Pour quelques instans sa voix s’éteignit ; mais se remettant, elle ajouta avec plus de calme : Je suis actuellement parfaitement satisfaite, et je ne voudrais rien changer. Je n’aurais jamais été heureuse avec lui ; quand tôt ou tard j’aurais su ce que je sais à présent, je n’aurais plus eu pour lui ni estime ni confiance ; il n’y aurait plus eu de sympathie avec mes sentimens.

— Je le sais ; j’en suis sûre, s’écria sa mère. Heureuse avec un homme sans principes, avec un liber-