Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/486

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qu’augmenté mon amour. Mais en la retrouvant plus tendre, plus empressée qu’elle ne l’avait encore été, je crus avoir un tort envers elle, et je voulus le réparer par un engagement positif de l’épouser lorsque je le pourrais.

Pouvais-je, chère Elinor, dans ces circonstances, vous offrir un cœur qui ne tarda pas à vous appartenir en entier ? J’aurais dû vous fuir sans doute ; mais l’entraînement était trop fort, trop puissant. Je connaissais trop mon peu de moyens de plaire, pour imaginer qu’il y eût quelque danger pour vous, et me condamnant au silence, je crus qu’il m’était permis de jouir dans votre société des derniers momens de bonheur de ma vie. Vous partîtes pour Barton, et le vide affreux, le désespoir que j’éprouvai loin de vous, me suggéra