Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/503

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petites fortunes, demandaient beaucoup d’économie pour nouer les deux bouts de l’année. Edward n’était pas sans espérance que sa mère ne fît à présent quelque chose pour lui ; mais non pas Elinor. Mademoiselle Morton et ses trente mille livres étant encore là, elle était sûre que madame Ferrars, qui la regardait seulement comme un parti moins déshonorant que Lucy, offrirait encore à son fils, non marié, mademoiselle Morton, et sur son nouveau refus, dont elle ne doutait pas, le déshériterait cette fois pour toujours, et, que l’offense de Robert ne servirait qu’à enrichir Fanny. Mais Elinor et Edward avaient tous les deux des goûts si simples, qu’ils étaient sûrs de pouvoir trouver, malgré cela,