Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/536

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

moins autant qu’elle avait aimé Willoughby.

Ce dernier fut d’abord furieux du mariage de Maria et de la réponse d’Elinor, qui lui prouva son intérêt en ne lui épargnant pas les conseils d’une raison saine et éclairée. Ils n’eurent pas d’abord grand effet sur un caractère aussi léger. Mais son cœur était bon, et en relisant encore une fois, dans un moment de réflexion, la lettre de madame Edward Ferrars, il en fut touché comme d’une vraie preuve d’amitié. Il désira de la voir et de la remercier ; il en demanda la permission et l’obtint une année après son veuvage. C’est encore à vous, lui dit-il, sage Elinor, que je remets le soin du bonheur de ma vie, et cette fois j’espère d’être écouté. En renon-