Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/537

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çant à l’espoir insensé, j’en conviens, d’épouser Maria, en me rappelant tous mes torts passés, le plus grand de tous, la séduction de la jeune Caroline Williams, s’est présenté à mon souvenir et m’a rempli de remords. Je sais qu’elle m’a donné un fils que je n’ai jamais vu, mais à qui aussi je dois donner un père. J’ignore où vivent la mère et l’enfant ; le colonel Brandon les a si bien cachés que je n’ai pu les découvrir. À présent que mes intentions sont honorables, et que je suis libre de les remplir, je vous conjure d’obtenir de lui pour moi la main de sa pupille. Décidé à réparer mes torts avec elle et avec le colonel, tout le reste m’est égal. Sa naissance est illégitime, je le sais ; mais elle est la fille adoptive du colonel Brandon, et portera mon nom. Elle n’a point de