Aller au contenu

Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

minable qui mettait une fille charmante dans cet état.

Au bout de quelques minutes, Maria fut un peu remise. Elinor voulait la faire passer dans une autre chambre ; mais madame Dashwood dit qu’il n’y en avait point de libre, que l’attaque de nerfs une fois passée, Maria serait aussi bien au salon : elle resta donc à côté d’Elinor, et sans dire un mot de la soirée.

— Pauvre Maria ! disait son frère à voix basse au colonel Brandon ; elle n’a pas une aussi forte santé que sa sœur, elle est très-nerveuse, au lieu qu’Elinor n’est jamais malade. Je suis sûr qu’elle n’a pas coûté une guinée en médecin depuis qu’elle est au monde ; mais la pauvre Maria ! sa santé est détruite aussi bien que sa beau-