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Page:Austen Lady Susan Watson Letters.djvu/32

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entêté, il doit être dupé. Je suis arrivée ici en confiance[1], et n’ai aucune raison de me plaindre de l’accueil de M. Vernon ; mais je confesse de n’être pas également satisfaite de l’attitude de sa femme. Elle est parfaitement bien élevée, en effet, et a l’air d’une femme à la mode, mais ses manières ne sont pas comme elle le devrait pour me convaincre qu’elle m’est favorablement prédisposée[2]. Je voulais qu’elle soit enchantée[3] de me voir. J’ai été aussi aimable que possible en cette occasion, mais en vain[4]. Elle ne m’aime pas. Pour être honnête, lorsque l’on considère que j’ai pris quelque peine pour empêcher mon beau-frère de l’épouser, ce manque de cordialité n’est pas très étonnant, et pourtant il montre un esprit intolérant et vindicatif de m’en vouloir d’un projet qui m’a guidé il y a de cela six ans, et qui n’a pas réussi au final[5].

Je suis parfois disposée à me repentir de ce que je n’ai pas laissé Charles acheter Vernon Castle, quand nous étions obligés de le vendre ; mais c’était une circonstance douloureuse, d’autant que la vente a eu lieu exactement au moment de son mariage ; et tout le monde doit respecter la délicatesse de sentiment qui ne permettait pas que la dignité de mon mari fut diminuée par un frère cadet entrant en possession de la propriété familiale. Les choses auraient elles pu être arrangées de manière à éviter la nécessité de notre départ du château, aurions nous pu vivre avec Charles et le conserver célibataire, que j’aurais

  1. sécurité
  2. favorablement disposée vis à vis de moi, prévenue en ma faveur
  3. ravie
  4. en pure perte
  5. et qui au final a échoué