Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/21

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grease de Jenner. Cette occasion s’est offerte en 1860 dans le fait suivant, fait, semblable au précédent, excepté qu’il est mieux attesté, plus solennel, plus complet.

Au printemps de 1860, éclata tout à coup, à Rieumes, non loin de Toulouse, une épizootie parmi les chevaux ; en moins de trois semaines, on comptait plus de 100 malades.

Rien dans le temps n’eût pu la faire prévoir, tout allait comme d’habitude ; on remarquait seulement que la petite vérole régnait en même temps dans les environs, ce qui semblait indiquer que le vent était aux fièvres éruptives.

M. Sarrans ; vétérinaire à Rieumes, a vu cette épizootie et l’a décrite.

Elle débutait par un état général, marquée par une fièvre peu forte, mais qui se soutenait jusqu’à l’apparition des symptômes locaux : le principal de ces symptômes consistait dans un engorgement des jarrets, chaud, rouge, douloureux ; et l’animal boitait. Cet engorgement lui-même semblait se composer d’une foule de petites pustules pressées les unes contre les autres.

C’était la première période ; elle durait de trois à cinq jours. La seconde s’annonçait par un engorgement purulent au pli du paturon.

Celle-là durait de huit à dix jours.

À mesure que le pus s’écoulait, l’engorgement se dissipait et la boiterie diminuait. Enfin les pustules se séchaient, et dès le quinzième jour, les croûtes commençaient à tomber avec les faisceaux de poils hérissés, laissant après elles des cicatrices plus ou moins marquées, suivant l’affluence de l’éruption.