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Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/33

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narines, de l’œil. Le nombre de ces pustules était souvent considérable. C’est vers les pieds et les muqueuses surtout, qu’elles étaient en plus grande abondance ; elles apparaissaient aussi plus volontiers là où les poils sont rares et la peau fine.

La présence des poils denses et serrés qui recouvrent la plus grande partie de la peau, cachaient, on le comprend aisément, les pustules qui se développaient. Celles-ci, d’ailleurs avaient en ces points un volume beaucoup moins grand et un aspect moins régulier ; ce qui pouvait cacher la vérité. Il suffisait cependant d’examiner attentivement pour reconnaître leur présence. À la vue, on apercevait comme de petits pinceaux de poils soulevés de distance en distance, et, si l’on promenait légèrement la pulpe des doigts sur ces parties, on sentait manifestement une petite saillie, une petite dureté qui correspondait à une pustule qu’il était alors facile de mettre à nu en coupant les poils. Seulement elle était, je le répète, moins développée, moins régulière, et cela se comprend sans peine, puisque sur le cheval l’épiderme est très-épais. M. Bouley et M. Reynal supposaient que c’était de simples boutons de chaleur comme il les appelait ; il suffisait, disaient-ils, qu’un cheval se grattât quelque part pour en voir se développer de semblables. Il est vrai que c’était en été.

M. Reynal offrit même, pour établir la comparaison, et pour convaincre son contradicteur, M. Depaul, d’aller chercher un animal qui n’avait pas la maladie. M. Depaul accepta sa proposition ; chacun d’eux rasa sur la croupe une des bêtes sur l’étendue d’une main environ. « C’est ce