Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/34

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qui constitue l’épreuve du rasoir. » M. Depaul se chargea du cheval atteint de variole ; M. Reynal de celui qui ne l’avait pas. Ce dernier obtint une peau lisse et nette qui ne présentait ni pustule, ni bouton d’aucune espèce, M. Depaul mit, au contraire, à nu une série de pustules, douze ou quinze environ.

Cette épreuve contribua pour beaucoup à ramnener M. Bouley et Reynal à de meilleures idées. Elle parlait néanmoins en leur défaveur.

Si maintenant on passe à l’étude des pustules qui s’étaient développées sur les muqueuses et qui ont été prises pour des aphthes, on peut s’expliquer pourquoi elles différaient par leur forme et leur aspect de celles de la surface cutanée.

Les altérations des pustules de la bouche s’expliquent facilement quand on se souvient que ces animaux, qui étaient généralement peu malades, continuaient à prendre un peu de nourriture ; or, cette nourriture se composait d’avoine, de foin ou de paille, c’est-à-dire de substances dures et bien capables de déchirer l’épithélium pendant la mastication.

3o Période de dessiccation. — Le neuvième, le dixième ou le onzième jour de l’éruption, le liquide qui était devenu purulent commençait à se dessécher, des croûtes adhérentes se formaient et tombaient généralement du quinzième au vingt-cinquième jour, entraînant avec elles une petite houpe de poils. À la place des croûtes restaient de petites cicatrices blanchâtres, même lorsque le pigment était noir.