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XIII

UNE BRANCHE D’AUBÉPINE

Il est, aux environs de notre métairie,
Une haute contrée aux espaces déserts,
Où croissent, frais tapis qui parfument les airs,
Le thym, le genêt d’or, la bruyère fleurie.

Sur ces larges plateaux sans maisons ni chemins,
On respire le vent des libres solitudes.
Souriant, oublieux, léger d’inquiétudes,
On s’y croit dans un monde ignoré des humains.

Ces lieux ont pour mon cœur d’incomparables charmes.
Souvent je rêve d’eux, partout m’en souvenant ;
Et je ne sais pourquoi j’y songe maintenant
Que l’automne obscurcit ma vitre de ses larmes.