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XX

LE GUÉ

à un paysagiste

Le chemin s’abaissait par un brusque détour,
Il descendait vers une mare
Où brillait vaguement, dernier adieu du jour,
Quelque reflet tremblant et rare.

Des chênes y penchaient leurs bras confusément,
Leurs bras noueux chargés de lierres,
Et l’on entendait là le sourd chuchotement
D’une eau qui fuit parmi les pierres.

Et les pâtres tardifs rentraient, craignant, le soir,
La fraîcheur des collines sombres ;