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Page:Autran - Œuvres complètes, t2, 1875.djvu/26

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II

ERATO

Dans les vils pensers, dans les œuvres viles,
Quand la décadence, hélas ! est partout ;
Quand de plus en plus, au tableau des villes,
Le cœur se soulève empli de dégoût ;

Des princes du jour quand l’impure bande
Exploite au comptoir la guerre et la paix ;
Que la nation, si fière et si grande,
N’est plus qu’un troupeau de marchands épais ;

Quand le vieil honneur fléchit sous la honte ;
Des instincts mauvais, des grossiers penchants,
Quand l’invasion de toutes parts monte.
Il n’est plus d’abri, si ce n’est aux champs.