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LE BERGER.

D’un simple roseau vide un instrument sonore,
Si ce n’est un enfant inspiré du hasard,
Si ce n’est un berger précurseur de Mozart !
Enfin, n’est-ce point toi, berger que je contemple,
Qui formas Phidias par un premier exemple,
Et, génie inconnu, fis la coupe de bois,
Avant que Cellini la fît d’or pour les rois !

Oui, c’est vous, toujours vous, pâtres de la colline,
C’est vous qui signalez toute grande origine !
Toute nativité vous a pour visiteurs.
Aux heures du sommeil veillant sur les hauteurs,
Dès qu’un berceau divin réclame nos hommages,
Autour du nouveau-né vous devancez les Mages !