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Page:Autran - Œuvres complètes, t5, 1877.djvu/238

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XVIII

RONCEVAUX

I

LES défilés sont noirs qui vont, par la montagne,
De la terre de France à la terre d’Espagne.
Les rocs amoncelés et droits comme des murs
Font des coudes étroits, des corridors obscurs,
Où celui qui s’engage à travers la broussaille
Hésite à chaque pas, voyageur qui tressaille.
Il voit au pied des monts que le temps a minés,
A droite, à gauche, il voit des blocs déracinés,
Des quartiers de granit dont l’arête s’émousse,
Et les vieux sapins morts étendus sur la mousse.