Page:Auvray - Le Banquet des Muses, 1865.djvu/29

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Tu seras le miroir des princes.
Et désormais les plus grands rois
Ne gouverneront leurs provinces
Qu’au patron de tes justes lois ;
Ta gloire sera sans seconde,
Et si l’on croit encore au monde
A la pluralité des dieux,
Les payens, meuz de tes exemples,
T’erigeront en mille lieux
Autels, sacrifices et temples.

Pourquoy non, puis que tant d’oracles
Prédisent tes futurs lauriers.
Et que l’on voit tant de miracles
Reluire en tes actes guerriers ?
Phœnix des monarques de France,
Si la justice et la vaillance
Mirent Hercule au rang des dieux,
Où sera ta grandeur auguste ?
Y eut-il jamais souz les cieux
Un roy plus vaillant et plus juste ?



AU LECTEUR

LE MAGNANIME.


N’espere point, lecteur, que ma satyre offence
Le renom du prochain en ses nombreuses lois :
C’est un libre discoars des abus de la France
Qui demande audience au cabinet des roi