Page:Avenel - Chansons et chansonniers -1890.djvu/212

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Tu cri’s à casser les vitres ;
Voyons, de quoi te plains-tu ?
A trois, nous n’avons qu’ douz’ litres ;
Vrai, nous aurons l’prix d’ vertu.
Moi, je n’ quitt’ pas la guinguette,
Qu’mes goussets n’ soient décousus.
Tapez, tapez-moi là-d’ssus,
Qu’on mont’ la feuillette.
Tapez, tapez-moi là-d’ssus,
Et n’en parlons plus.
Allons, qui prend la parole ?
L’un ou l’autr’, ça m’est égal ;
Mais n’ chantez pas d’ gaudriole,
J’trouv’ça trop sentimental.
Chantez, le vin nous excuse,
D’ Martin les r’frains les plus crus.
Tapez, tapez-moi là-d’ssus,
N’y a qu’ ça qui m’amuse.
Tapez, tapez-moi là-d’ssus.
Et n’en parlons plus.
Deux époux d’ la ru’ Saintonge
Sont avec nous dans la cour ;
L’mari boit comme une éponge,
Et la femm’ cri’ comme un sourd.
Avec quelle rag’ ell’ contemple
Les pichets qu’ son homme a bus !
Tapez, tapez-moi là-d’ssus,
Faut faire un exemple.
Tapez, lapez-moi là-d’ssus,
Et n’en parlons plus.
J’suis amoureux quand je chante
Et qu’j'ai pompé mou p’tit coup ;
Aussi, j’ vois bien qu’ la servante
N’est pas déchiré’ du tout.