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Bien qu’il accepte le mandat
De mouche du char de l’État, (bis)
Un jour, il dira : qu’on fusille
De l’Élysée à la Bastille,
Je vaux Ponsard et Pastoureau !…[1]
Il a déserté son drapeau ! (bis)




LE CHANT DU PÈRE GIRAUD


À Eugène Delattre.


Les deux Giraud, mes fils, étaient deux gas honnêtes,
C’étaient de braves cœurs, c’étaient de fortes têtes ;
Dieu les avait fait naître actifs, intelligents,
Et leur nature droite étonnait bien des gens.
Dans le fond de leur âme ils avaient pour devise
Trois mots républicains : Dieu ! Liberté ! Franchise !
Ils croyaient à l’honneur !… Et, comprenez-vous ça ?
Pierre est mort à Cayenne, et Paul à Lambessa !

  1. M. Ponsard, secrétaire général de la préfecture de la Nièvre, et M. Pastoureau, préfet du département du Var, entraînés par leur zèle, firent fusiller de sang-froid des républicains qui avaient pris les armes contre le coup d’État du 2 décembre 1851. Nous citerons entre autres : l’exécution du cabaretier Thème, au bourg de Neuvy (Nièvre), et celle de Martin-Bidauré, à la ville d’Aups (Var). Il fut fusillé deux fois. Voy. Le Coup d’État par M. Eug. Ténot). — Le Chevalier, éditeur, 61, rue Richelieu.