— Sire, dit-il, à quoi pensez-vous, de détruire votre palais de vos propres mains ? Promettez à ce jeune homme, s’il veut abandonner le palais, que vous le laisserez partir sain et sauf. C’est le fils de votre frère, songez-y.
— Prévôt, dit le duc, vous avez raison. Allez le trouver et dites-lui qu’il peut s’en aller s’il le veut.
Mais tout bas il dit :
— Par le Dieu qui fait croître le blé, — c’est Mahomet. — si je le tiens une fois, il sera pendu.
Le prévôt s’approche du fossé et crie de sa voix la plus haute :
— Sire Huon, un mot, s’il vous plaît.
— Qui êtes-vous ? dit l’enfant.
— C’est moi, sire Huon, le prévôt Hondré.
— Hôte, que venez-vous me dire ?
— Je viens vous dire que, quelque offre qu’on vous fasse, il ne faut pas quitter le palais, car soyez sûr que si ce traître vous tient, il vous fera pendre.