Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/146

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heureux de conquérir ce blanc haubert dont vous me dites tant de merveilles : il pourrait m’être d’un grand usage. Et puis, si je suis en danger, je n’aurai qu’à sonner du cor ; je sais bien que vous me secourrez.

— Ne le crois pas, dit Auberon, et ne te fie pas à cela : si malgré ma défense tu vas au château de Dunostre, tu pourras corner tant que tu voudras, je ne viendrai pas à ton aide.

— Sire, dit Huon, vous ferez ce qu’il vous plaira, et moi je ferai ce que j’ai résolu de faire.

— Eh bien ! adieu, dit Auberon ; s’il t’advient male aventure, ne t’en prends qu’à ta folie.

— Sire, dit Huon, que Dieu m’en préserve !

Mais Auberon avait disparu.

Huon resta donc maître de la cité ; tous les Sarrasins se convertirent. Il donna la ville au bon prévôt Hondré et à Geoffroi ;