Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ne craignez rien, dit Géreaume : si je peux sortir d’ici, vous n’y resterez pas.

À ces mots, Galafre s’écria :

— Vieillard, vous parlez trop longuement ; revenez !

Là-dessus ils allèrent souper et ensuite dormir.


Le lendemain de bon matin Huon réveilla Ivorin :

— Sire, armez vos gens et allons dire un mot à Galafre. Il faut tenir son ennemi toujours en haleine.

Ivorin fît sonner ses trompettes, et bientôt toute l’armée sortit de la ville. Aux fenêtres du grand palais était assise la fille d’Ivorin avec ses demoiselles. Toutes regardaient Huon monté sur Blanchard.

— Qu’il est beau ! disaient-elles. Comme il porte bien ses armes ! Heureuse celle qu’il voudra aimer !

— Par Mahomet ! dit la fille d’Ivorin, c’est un malappris : il n’a pas voulu m’épouser ; il ne m’a fait aucune courtoi-