Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/28

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leurs capes de riches manteaux et à chacun cent livres de deniers.

Les messagers s’en retournent fort joyeux. Jusqu’à Paris ils ne s’arrêtent pas. Ils descendent devant les degrés de marbre et montent dans la grande salle du palais. Le roi les voit :

— Soyez les bienvenus, dit-il, Engerran et Gautier. Eh bien ! avez-vous été à Bordeaux ? Que dit la duchesse ? Les fils de Seguin viendront-ils à ma cour ?

— Oui, sire, et très volontiers. Ils vous font saluer par nous et nous vous disons, par le Dieu du ciel, qu’on ne saurait voir de jeunes bacheliers plus vaillants, plus courtois et plus magnifiques. Ils nous ont fait grand honneur : pour nos palefrois nous ramenons de grands destriers, pour nos capes nous rapportons de riches manteaux, et chacun de nous a dans sa bourse cent livres de deniers. Ils viendront vous offrir leur service et baiser le cordouan de votre pied.

— Dieu, dit Charles, je te remercie :