Page:Avezac-Lavigne - Diderot et la Société du baron d’Holbach, 1875.djvu/254

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les traits de la plupart des hommes célèbres de cette époque. Nous devons encore aux dessinateurs et aux habiles graveurs du temps, les Cochin, Eisen, Marillier, Gravelot, Moreau le jeune, Saint-Aubin, Ficquet, Savart, etc., un grand nombre de portraits d’hommes marquants.

Voltaire, dans la vue de relever le dix-septième siècle aux dépens du suivant, appelait celui-ci le siècle de la gravure. Sans souscrire à cette appréciation satirique du poète, qui témoigne lui-même par ses ouvrages que son siècle valait bien le précédent, on peut dire avec lui que jamais cette branche de l’art n’avait été autant cultivée qu’au dix-huitième siècle. Beaucoup de productions littéraires seraient aujourd’hui justement oubliées, sans les vignettes dont elles sont ornées[1]. Le travail qu’on trouvera ci-après contient tous les détails spéciaux que nous avons pu recueillir sur les personnes dont le nom figure dans ce livre.

  1. Lorsqu’on vante la supériorité des graveurs et des dessinateurs du dix-huitième siècle comparés ceux du dix-septième, il s’agit seulement du genre qui concerne l’illustration des ouvrages littéraires ; car si on entendait parler des portraits et des grandes planches destinées à reproduire les toiles des maîtres, il faudrait convenir que pour ce genre qui est, à tout prendre, le plus important, Morin, Nanteuil, Masson, Édelinck, les Audran, les Drevet n’ont pas été surpassés.