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BAT — BEC

tecture Françoiſe de Savot, l’Architecture pratique de Bullet, le Cours d’Architecture de d’Aviler, & l’Architecture moderne, ou l’Art de bien Bâtir, pour toutes ſortes de perſonnes, tant pour les maiſons particulieres que pour les Palais, contenant cinq Traités : 1°. De la conſtruction & l’emploi des matériaux : 2°. De la diſtribution de toutes ſortes déplaces : 3°. De la maniere de faire les Devis : 4°. Du toiſé des Bâtimens, ſelon la coutume de Paris : 5°. Des us & coutumes & des rapports des Jurés Experts. Nous avons tranſcrit le titre en entier, parce qu’il comprend exactement les parties de l’Art de Bâtir, parties que nous développons aux articles déjà cités, & à ceux de Détail, Devis, & Toisé.

BATON, ſ. m. Voyez Tore.

BATTANS, ſ. m. pl. Ce ſont dans les portes & les croiſées de Menuiſerie, les principales pieces de bois en hauteur, où s’aſſemblent les traverſes.

On appelle auſſi Battans les ventaux des portes, et on dit une porte à deux Battans, lorſqu’elle s’ouvre en deux parties.

BATTE, ſ. f. Dans l’art de bâtir, c’eſt un morceau de bois fait en forme de maſſue d’Hercule, dont on ſe ſert pour battre le plâtre. Dans le Jardinage, la Batte, pour les gazons, eſt ſemblable à celle des Lavandieres, étant une eſpece de priſme avec un long manche. Et pour les allées on entend par le mot Batte, un inſtrument compoſé de longs manches poſés diagonalement ſur un gros billot de bois.

BATTELEMENT, ſ. m. C’eſt le dernier rang des tuiles doubles, par où un toît s’égoute dans un cheneau ou une gouttiere.

BATTEMENT, ſ. m. Tringle de bois, ou barre de fer plat, qui cache l’endroit où les ventaux d’une porte de bois ou de fer ſe joignent.

BATTRE LE PAVÉ, v. act. & n. C’eſt frapper deſſus le pavé pour l’enfoncer & le rendre de niveau, après qu’il a été poſé à ſec ſur le ſable.

Battre une allée. C’eſt après qu’une allée, eſt régalée, en affermir la terre avec la batte (voyez Batte) pour la recouvrir enſuite de ſable. On ne Bat qu’une volée ſur le ſable des allées ſimples, c’eſt-à-dire qu’une fois toute l’étendue de chaque allée. A l’égard de celles qui, pour être propres, ont une aire de recoupes, on les Bat à trois volées, pour réduire cette aire, d’environ douze pouces d’épaiſſeur, à neuf pouces, dont ſept & demi ſont de groſſes recoupes, & le deſſus d’un pouce & demi, de menues recoupes paſſées à la claye. On arroſe ſur chaque volée, & quand on met du ſalpêtre ſur ces recoupes, on les Bat à neuf volées comme pour un mail.

BAVETTE, ſ. f. Bande de plomb blanchi au devant d’un cheneau, ou au deſſous d’un bourſeau.

BAUGE, ſ. f. Mortier de terre franche, & de paille ou de foin, corroyé comme celui de chaux & de ſable, & dont on ſe ſert faute de meilleure liaiſon. Preſque toutes les chaumières ſont bâties avec ce mortier. On ſoutient ordinairement la Bauge avec de la charpente, qui eſt un aſſemblage de perches & de pieux lattés qui rempliſſent une eſpece de grillage fait de bâtons fourchus & de branches d’arbre. Cela s’appelle torchis, parce que les bâtons pointus reſſemblent à une torche. On unit la Bauge avec la truelle, & on blanchit le tout avec de la chaux. Pour que ce cloiſonnage, qui coûte peu, ſoit ſolide, il faut que les bâtons & rameaux qu’on enduit de Bauge (on les nomme paliſſons ou paluts) ne ſoient pas trop longs, afin que les pieux & perches qui forment la charpente, ſoient plus ſerrés ; que le bois qu’on employe ne ſoit point verd ; que les paliffons ſoient de chêne ; & enfin que la terre ſoit bien délayée, & qu’elle ſoit en une pâte ni molle ni dure.

BAYE, BÉE, (ſ. f.) ou JOUR. On entend par ces trois mots toutes fortes d’ouvertures percées dans les murs, comme des portes, des croiſées, & même des paſſages de cheminée. (Voyez Fenêtre & Vue.)

BEC, ſ. m. C’eſt le petit filet qu’on laiſſe au bord d’un larmier qui forme un canal, & qui fait la mouchette pendante. (Voyez Mouchette.)

BEC DE CORBIN, ſ. m. C’eſt une mou-

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