Page:Avril de Sainte-Croix - Le Feminisme.djvu/28

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mes et capables de leur inspirer une véritable, une profonde estime : dans le domaine de la science : Marie Agnesi[1] qui parlait couramment six langues, pour qui l’algèbre n’avait aucun secret et qui remplaça son père, le célèbre mathématicien, à l’université de Bologne ; Laure Bassi[2], savante de haute valeur autant que mère admirable, qui laissa des écrits remarquables et fit partie de plusieurs académies ; Marie Lepaute[3], la célèbre astronome ; Cornélie Lamarck la dévouée et savante collaboratrice de son père aveugle, et combien d’autres.

Dans le domaine de la politique, en dehors de Jeanne d’Arc, dont la radieuse figure vaut d’être mise à part, quel rôle ne jouèrent pas en leur pays, — en bien comme en mal, — Blanche de Castille, Elisabeth de Hongrie, Elisabeth d’Angleterre, la célèbre rivale de Marie Stuart ; l’impératrice Catherine de Russie, Marie-Thérèse d’Autriche, Mme de Maintenon, etc.

Dans l’art et dans la littérature, quelle influence heureuse eurent Vittoria Colonna, l’inspiratrice de Michel-Ange ; Marguerite de Navarre, le charmant auteur de l’Heptaméron et la protectrice des Poètes ; Christine de Suède, Mme de Sévigné, la marquise de Pompadour, la grande artiste Mme Vigée-Lebrun, Mme du Châtelet, l’amie de Voltaire ; la reine Christine de Suède, etc.

  1. Savante italienne (1718-1789).
  2. Savante italienne (1711-1778).
  3. Mathématicienne française (1723-1788).