Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/21

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hommes qui, pour des considérations que je ne prétends point accuser, ne gémissaient pas de la présence de la force et des triomphes des armées étrangères. Tous les Électeurs d’un autre sentiment devaient, ou ne pas se rendre aux assemblées, ou n’y voter que dans le sens des ménagemens et de la crainte.

On voit par-là quels devaient être les principes les dispositions, l’union du plus grand nombre des députés.

Il est très-vraisemblable que le Gouvernement avait fortement hésité à faire cette convocation ; l’honneur national la jugeait si inopportune ! Mais un corps représentatif était rendu nécessaire par d’immenses besoins, et d’horribles dangers. Le Gouvernement, plus opprimé, plus malheureux que la France entière, ne pouvait, seul, tout satisfaire et tout conjurer.

Dès l’ouverture de la session, deux lois véhémentes, deux lois fortement répressives, furent proposées par les Ministres ;