Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/30

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sans frein, sans humanité, sans justice envers leurs ennemis.

Les Révolutions constituent en état de guerre les sociétés qu’elles agitent ; les malfaiteurs s’y mêlent comme ils se jettent à la suite des armées ; Jourdan en 92 ! les assassins de Brune, de Ramel en 1815 ! mais les plus grands désordres ne sont point l’ouvrage de ces brigands ; les maux les plus profonds sont faits à titre de victoire et les fureurs et les passions de la victoire caractérisent alternativement les mouvemens de tous les partis. Ah ! qu’au terme de tant de tumulte, on se doit mutuellement d’indulgence ! Chaque parti offre tant de coupables !

Et ici nous devons rendre au Gouvernement un important hommage. Quelle était déjà sa pensée en 1815, au moment de la plus grande agitation des esprits ? M. le Duc de Richelieu la manifesta a la Chambre : ces mots de son discours sont si remarquables !

» Une sorte de clameur publique a in-