Page:Azaïs - Troisième Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des nations ; ils furent les Chefs de l’humanité. »

Enfin, Monsieur, plus récemment encore, dans ta première lettre que j’ai eu l’honneur de vous adresser, j’ai exprimé les mêmes pensées ; et j’écrivais cette lettre pendant que les Souverains, réunis à Aix-la-Chapelle prenaient, d’un commun accord, des résolutions dignes de notre admiration, de notre reconnaissance et à Paris des patriotes sincères hésitaient encore à approuver, à partager mes sentimens !

Je ressaisirai toute leur confiance ; j’ai su attendre quand ils me la retiraient ; j’ai su ne pas m’étonner, encore moins m’offenser, de ce qu’ils étaient trop vivement Français, pour être assez Européens, assez Philosophes. Aujourd’hui, plus éclairés, plus satisfaits, ils me permettent sans doute de leur représenter que la justice est la première base des pensées libérales ; que l’homme sage, indépendant, ne se laisse inconsidérément prévenir, ni contre