Page:Bédard - La Comtesse de Frontenac, 1632-1707, 1904.pdf/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

14
LA COMTESSE DE FRONTENAC

n’eut ordonné de leur ouvrir les portes et n’eut fait tirer le canon sur celles du roi. La cour qui était sur les hauteurs de Charonne fut témoin de ce combat. On lui fit part de la conduite que tenait la princesse, et en l’apprenant Mazarin dit : « Voilà un coup de canon qui vient de tuer son mari. »

Cependant les scènes terribles qui s’étaient passées achevèrent de rendre les Frondeurs odieux aux Parisiens. Ils étaient divisés entre eux et n’avaient plus à leur tête que Gaston, sa fille et le cardinal de Retz ; dans cette position il fallut céder sans même faire de négociations. L’entrée du roi à Paris fut fixée au 21 octobre 1652. Deux jours auparavant la princesse avait reçu ordre de quitter les Tuileries. Elle ne trouva point d’asile auprès de son père, et ces deux personnes qui avaient commis les mêmes fautes, dont les intérêts étaient les mêmes, se séparé-