Page:Bédard - La Comtesse de Frontenac, 1632-1707, 1904.pdf/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

15
LA COMTESSE DE FRONTENAC

rent après d’amères récriminations et en s’imputant réciproquement leurs malheurs.

Ici finit la carrière politique d’une princesse qui avait montré beaucoup de courage, mais qui avait déployé peu de capacité et de jugement. Âgée de vingt-six ans et en possession d’une grande fortune elle aurait pu être heureuse encore, si son caractère altier et son âme passionnée ne l’eussent entraînée de nouveau à bien des fautes.

La Fronde étant vaincue et Mademoiselle, jugeant que sa disgrâce devait être longue, alla habiter un de ses châteaux nommé Saint-Fargeau. Enfin l’autorité royale étant intervenue pour régler les difficultés d’intérêts entre elle et son père à propos de la reddition du compte de tutelle de ce dernier, Mademoiselle rentra en grâce et fut rappelée à la cour un printemps de 1657.